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  • margaux2noiron

Paroles de femmes d'expat

Dernière mise à jour : 6 oct. 2022

Ah les femmes d'expat... on les imagine en train de faire de la peinture sur porcelaine dans leur résidence entre elles, pendant que leurs époux financent les futures vacances au Club.

Ça c'était dans les années 90. Même si aujourd'hui encore 92% des expatriations sont initiées par la carrière professionnelle de l'homme, la femme elle, a fait les mêmes études et entamé une carrière en France. Donc quand le couple choisi de s'expatrier, elles doivent tout redémarrer, et pourquoi pas réfléchir à cette petite idée, cette envie qui trotte depuis un bout de temps dans leur tête...

Voici quelques paroles de femmes d'expat que j'ai pu rencontrer, et admirer pour leur résilience et leur ténacité.




« C’est une opportunité unique de s’affranchir de la contrainte matérielle et du coup de se poser la question de ce dont on a vraiment envie.

On peut faire le point sur toutes ces contraintes que l’on s’est imposées au nom de la rentabilité et décider de faire des choses qui ont plus de sens: être disponible pour aller pleinement à la rencontre du pays d’accueil, passer du temps avec ses enfants, se donner à fond pour une cause sociale, pour une passion personnelle pas forcément rémunératrice sans s’en soucier, ou même une reconversion professionnelle.

Donner un autre sens à son quotidien que celui du salariat. »

_ Caroline


" Etre conjointe d'expatrié pour moi c'est faire le deuil de son identité professionnelle. Ce deuil apportera du renouveau, peut être, mais il faut quand même le faire, et comme tout deuil, cela prend du temps et demande beaucoup de remises en question.

J'ai toujours été frappée par le schéma traditionnel qui est souvent associé à ce deuil. On suppose souvent que c'est l'homme qui part en expatrié et que sa femme le suit. Etant une femme, j'ai dû non seulement "perdre" mon identité professionnelle, l'accepter, mais vivre au quotidien le fait de n'être que "la femme de". Je n'existais plus autrement pour les gens que nous rencontrions. Evidemment nous sommes dans une société où le travail nous définit beaucoup, à regret d'ailleurs. Et dans un contexte d'arrivée dans un nouveau pays, dans la "nécessité" de rencontrer les autres, de se socialiser, la case professionnelle prend une place très importante.Quand on est une femme et qu'on a "suivi" son mari à l'étranger, pour les autres cela veut dire que notre carrière n'était clairement pas aussi valable / brillante / intéressante que celle de notre mari; notre valeur ajoutée devient alors de s'occuper de la partie "back up" de la famille ou du couple.

Je suis encore toujours étonnée lorsque les gens me demandent "Tu l'as suivie? Et lui, que fait il?" et ne vont pas plus loin, surtout lorsque les questions viennent de femmes. Ne pas lui demander ce qu'elle fait, ce qu'elle faisait, comment elle se sent, ce qu'elle veut faire, c'est quand même manquer de beaucoup d'empathie à mes yeux, au delà du côté années 60 de la scène. Je me demande encore si ces femmes en ont aussi souffert mais sont radicalement passées à autre chose, ou ont oublié, ou font comme si cela n'existait pas.

Ce n'est pas évident de faire ce deuil, encore moins de trouver un autre travail où on va devoir prouver qui on est (on repart de 0) et parfois, d'en profiter pour que cela coïncide avec une réorientation pro (changer de métier ou de secteur par ex)."

_ Mathilde


"Je dirais que d’un point de vu plus psychologique/émotionnel c’est déstabilisant de ne pas savoir où on « appartient » même si on se sent bien aujourd’hui dans un autre pays que le nôtre"

_ Julie


« L'expatriation c’est l’occasion de se réinventer loin de sa culture pour laisser place à de nouvelles aventures, jamais je n'aurai pu faire ça en France. Le Brésil m'a permis d'approcher la meilleure version de moi même."

_ Alexandra


N'hésitez pas à me contacter pour partager votre expérience de l'expatriation. C'est une inspiration pour toutes les autres.



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